Emissions de particules et qualité de l’air
Des garnitures de freinage testées pour une réduction de la pollution dans l’environnement ferroviaire
La connaissance de la pollution de l’air dans les enceintes ferroviaires souterraines (EFS) est aujourd’hui un enjeu majeur pour pouvoir la réduire. En effet, dans ces espaces, il existe une pollution spécifique liée à l’exploitation du matériel roulant qui génère des particules fines, et le confinement limite fortement l’évacuation de celle-ci.
La concentration de ces particules fines est régulièrement mesurée par le laboratoire partenaire d’Eurailtest l’Agence d’Essai Ferroviaire, notamment sur les quais. Les résultats mettent en évidence des niveaux de poussière qui sont, jusqu’à 50%, composées d’éléments métalliques issus de l’usure des matériaux ferroviaires (systèmes de freinage, roue, rail, caténaire…)
Les sources sont aujourd’hui connues mais il est nécessaire de préciser l’impact sanitaire de ces poussières et de diminuer les niveaux de concentration.
Différentes pistes de recherche sont étudiées pour atteindre cet objectif; le freinage étant la principale source d’émission, l’AEF a développé avec la collaboration du CIM (Centre d’Ingénierie du Matériel) un essai permettant de quantifier et d’analyser les pollutions émises par les systèmes de freinage (disques/garnitures ou semelles/roues).
Ces systèmes sont testés lors de parcours simulés (cycles de freinage réels ou programmes spécifiques) sur un banc de freinage sur le site de l’AEF.
L’installation permet de contrôler les différents critères impactant le freinage (forces, vitesses, masses en jeu, températures, …).
Le système aéraulique mis en place sur ce banc permet de capter les poussières émises par les freinages et de les conduire à travers une gaine dans laquelle sont effectués les différents prélèvements et analyses.
Le matériel mis en place permet plus précisément de :
- Prélever la pollution particulaire et gazeuse émise et d’en analyser la composition (éléments métalliques, composés organiques volatils, …) par différentes techniques analytiques ;
- Suivre en temps réel l’émission de particules en fonction des différents paramètres de freinage ;
Préciser la taille des particules émises : de quelques nanomètres à plusieurs dizaines de microns (les plus petites peuvent atteindre les alvéoles pulmonaires et ont donc un impact sanitaire potentiellement plus fort).
Au-delà de ces travaux sur la qualité de l’air dans les EFS, d’autres pistes peuvent permettre de fixer des critères sur le choix des systèmes de freinage, voir en spécifier de nouvelles caractéristiques à plus long terme.
Cet essai peut également être réalisé pour préciser l’impact des caractéristiques du freinage (succession, force, …) à appliquer pour émettre moins de polluants.
Les données peuvent ensuite servir de terme source pour le développement de modèles numériques de simulation de la dispersion des particules.
La qualité de l’air représente un enjeu important notamment dans le cadre de la qualité de vie au travail. Eurailtest, avec ses laboratoires partenaires, l’AEF et le LEM proposent des prestations sur mesure en lien avec cette problématique.
Pour en savoir plus sur le sujet, vous pouvez vous inscrire à la Journée Technique – Santé et Sécurité au travail organisée par Eurailtest le 21 mars 2019. Des experts de la RATP et de la SNCF présenteront des cas concrets, les nouvelles règlementations en vigueur ainsi que les moyens pouvant être mis en place pour assurer un meilleur environnement aux travailleurs.